Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • 0 commentaire Imprimer

    Retrouvons-nous demain sur la place de la République

    Demain dimanche, retrouvons-nous sur la place de la République !

    Pour celles et ceux qui n'ont pu participer aux dernières réunions d'organisation de Plateforme2016, venez prendre des nouvelles de la structuration du Mouvement !

    Nous avons plus que jamais conscience que la lutte contre le projet de loi Travail et son monde s'inscrira dans la durée. 

    Participe au développement d'une large réseau de correspondants dans les entreprises et les quartiers !

    Apporte toi aussi, tes contributions au journal sur le web et sur format papier !

    Organisons-nous à la base, pour créer et développer les contre-pouvoirs syndicaux et associatifs !

    Construisons un Mouvement qui soit à la fois cadre d'entraide, de solidarité et d'unité d'action pour hâter notre libération.

     

  • 0 commentaire Imprimer

    Succès de la journée du 14, le combat continue !

     

    Beau succès que cette journée du 14 juin ! Près de 400 000 manifestants à Paris, le double en province !

    La mobilisation ne faiblit pas messieurs dames du gouvernement !

    Une classe ouvrière motivée a répondu à l’appel du cœur et de la raison.

    La loi Travail représente un recule historique. La loi Travail représente la casse de toutes les défenses légales qui nous aidaient à juguler la pression, l’arbitraire et l’insatiable soif de profit du patronat.

    Les ouvriers qui manifestaient ne veulent pas que le futur soit fait de misère et de précarité pour eux et pour leurs enfants.

    Ceux qui se sont mobilisés ont dit vouloir rester mobilisés. Nous sommes optimistes de ce côté.

    La tâche pour nous toutes et tous qui sommes investis dans la mobilisation est en effet de ne pas lâcher prise. L’offensive du Pouvoir est trop énorme. Le rythme que nous suivons est encore celui de l’endurance, mais une endurance soutenue.

    La lutte engagée est une lutte de longue durée. C’est une période qui s’est ouverte avec le décret-loi Travail. Une période de grève, de manifestations de masse, et aussi de «casse » d’une jeunesse radicalisée qui veut faire payer l’État capitaliste et les capitalistes et jusqu’à ce qu’asphyxie financière s’en suive.

    L’asphyxie de ce système, elle viendra d’une mobilisation générale de la classe salariée et des autres couches sociales qui se joindront à elle !

    Nous devons élargir encore et encore la mobilisation. Aux secteurs qui sont jusque là restés spectateurs ! Aux employés des entreprises arrêtées, mais qui photographiaient avec leurs téléphones les CRS positionnés contre les grévistes minoritaires plutôt que leur prêter main-forte !

    Nous devons continuer à expliquer la loi Travail et ses multiples conséquences sur nos conditions de travail et de vie.

    Nous devons continuer à expliquer en quoi le tort fait aux salariés les moins bien armés pour résister aux pressions patronales est un tort fait à tous, et y compris aux salariés les plus qualifiés ou les mieux organisés. Car misère et précarité finissent par s’imposer à l’ensemble.

    Nous devons continuer à expliquer en quoi le travailleur indépendant sera lui aussi directement impacté par la baisse des salaires et l’augmentation du temps de travail, par la liquidation des contre-pouvoirs reconnus dans les entreprises et la répression patronale des militants syndicaux.

    Nous devons aller auprès de toutes les couches populaires, aller auprès des artisans et petits entrepreneurs qui, avec les meilleures intentions du monde pour leurs collaborateurs, finiront eux aussi par pâtir de la concurrence des entreprises qui exploiteront toutes les facilités que proposent les accords d’entreprise et dérogation pour baisser leurs « coûts de production».

    Si un million de manifestants ne suffisent pas à faire bouger de ligne le gouvernement, c’est qu’il faut doubler et tripler notre nombre dans les rues !

    C’est qu’il faut une plus grande menace contre ce gouvernement ! C’est qu’il faut plus de grève, plus de blocages, plus de manifestations !

    Peut-être que toute cette agitation n’y suffira toujours pas. C’est qu’il faut se rendre à l’évidence. Pour l’objectif aussi minimum que celui de conserver nos vieux droits, il faut une révolution !

     

  • 0 commentaire Imprimer

    Réunion d’organisation vendredi !

    Demain, vendredi 17 juin, participe à notre réunion d’organisation, à 19 .00 !

    Proposition d’ordre du jour :

    -bilan de la mobilisation et de la journée du 14 juin

    -développement du réseau, construction du site, journal

    -préparation et organisation des journées d’action des 23 et 28 juin

    -quelles initiatives utiles à la mobilisation, quelles initiatives pour faire connaître le Mouvement ?

    -quelle organisation interne pour notre Mouvement ?

     

    Pour participer téléphone au 0650760231

  • 0 commentaire Imprimer

    Témoignage d'un camarade égoutier sur le piquet de l'incinérateur d'Ivry

    Depuis le début de la prise de la Tiru lundi 30 mai à 8 heures, les égoutiers se mobilisent. La mobilisation est massive. Le syndicat CGT des égoutiers réunira d’ailleurs sa prochaine commission exécutive sur place. Nous serons vingt à répondre présents.

     

    Nous sommes 230 égoutiers sur Paris. La plupart des collègues travaillent encore le matin, mais essaient de venir l’après-midi et la nuit sur le site.

     

    Syndiqués et non syndiqués, chacun à sa façon, nous essayons de mobiliser un maximum de monde sur le site.

     

    L’objectif, c’est le retrait de la loi Travail. Cette loi casse le code du travail.

     

    Chez nous, nous avons des agents en roulement qui font des heures supplémentaires, et qui pâtiraient de cette loi. D’un point de vue plus général, dès qu’on touche au code du travail, les patrons en tireront profit au dépend des agents. Nous resterons donc mobilisés tant que la loi reste en place.

     

    Dans notre secteur d’activité, de plus en plus de marchés sont relayés au privé, comme à l’Urbaine des travaux, qui emploi des sous traitants qui eux-mêmes emploient des intérimaires sans qualification.

     

    Les règles de sécurité ne sont pas toujours respectées. Dans notre secteur, il faut plusieurs années d’expérience. Pour descendre en égout, on est obligé d’avoir un système de détection de gaz. Nous avons aussi besoin d’un masque filtrant, car nous sommes exposés à l’amiante. Mais la plupart des agents de l’intérim en missions pour de courtes durées ne sont pas formés alors que ceux-ci sont tout aussi exposés aux risques que les égoutiers. Nous avons des gars qui viennent pour faire du ciment en baskets.

     

    En minimisant les risques, les accidents arrivent vite dans le réseau. Si un collègue ne sait pas lire ou n’a pas de détecteur, c’est la vie d’autrui qui est mis en danger. Il y a quelques années, nous avons eu par exemple trois collègues de décédés à Poissy à cause d’une concentration d’H2S (Sulfure d’hydrogène) qui n’avait pas été détecté. C’était des gars du privé.

     

    Aussi, avec ce turn-over, c’est toute la qualité des services rendus aux concitoyens qui est mis à mal.

     

    Le syndicat des égouts, c’est les agents de la ville de Paris. Pour l’instant, nous avons encore peu de correspondance avec les collègues du privé. Nous avons demandé des CHSCT communs, mais la Mairie ne nous l’a pas accordé.

     

    Nous avons le même métier, mais avec des problématiques différentes. Le privé est très présent en banlieue. Ils n’ont pas le même statut que nous. Ils travaillent avec les industries. Certaines problématiques que nous connaissions à Paris se sont ainsi déplacées en banlieue.

    Nous ne sommes pas encore coordonnés avec eux au sein d’un même syndicat. Mais il y a déjà un lien. Par exemple, lors de la mobilisation en 2010 contre la réforme des retraites et la reconnaissance de la pénibilité et de l’insalubrité.

     

    Aujourd’hui, nous nous battons pour le retrait de la loi Travail. Mais dans notre secteur, nous avons pas mal de choses à revendiquer.

     

    Il serait nécessaire par exemple de lancer de nouvelles études épidémiologiques dans les égouts afin de déterminer les facteurs des multiples maladies que nous attrapons au cours de notre carrière.

     

    Les égoutiers vivent 17 ans de moins qu’un ouvrier en moyenne. Le dernier compte-rendu présenté par l’ANSES est sans équivoque. Travailler dans nos conditions, c’est toujours très dangereux. Mais aucun élément en particulier n’a pu être déterminé comme facteur principal de la mortalité des agents. C’est un ensemble de facteurs qui est déterminant. Par exemple, dans le réseau des égouts, la pollution liée aux véhicules est plus importante qu’en surface.

     

    Il faut que la ville de Paris informe les médias pour sensibiliser les particuliers.

    Par exemple, aujourd’hui personne ne sait qu’en déversant de l’eau de javel ou d’autres détergents dans les toilettes, les agents qui travaillent dans le réseau en subissent les conséquences. Les conséquences ? Intoxication, irritation de la peau, affaiblissement du système immunitaire, donc explosion des facteurs de risque.

     

    Ce que l’on pourrait proposer aux usagers, c’est d’utiliser des produits naturels pour nettoyer chez eux, ca revient moins cher et ca pollue beaucoup moins. En sachant que ces produits, après être passés dans le réseau des égouts, atterrissent en station d’épuration, où pendant leur traitement, d’autres agents sont à nouveau exposés.

     

    Depuis la loi Fillon, bien qu’on meurt 17 ans plus tôt que les autres, le gouvernement nous a imposé de travailler deux ans de plus, comme l’ensemble de la population, sans prendre en compte notre pénibilité. Aujourd’hui, si nous voulons prétendre à un départ anticipé, à 52 ans, il faut travailler au moins 20 ans dans le réseau à 800 heures par an. Nous sommes à 32 heures par semaine actuellement.

    Notre revendication, retourner au départ anticipé à 50 ans et au maximum de notre grille.

     

    Car il suffit d’une heure dans le réseau pour attraper une pathologie, une hépatite par exemple. À 54 ans, les agents sont déjà très diminués, peu arrivent à l’âge de 60 ans. Nombreux sont ceux qui déclarent un cancer du foi.

     

    Pour réduire les risques, il faudrait par exemple rendre obligatoire la vaccination aux agents. Comme le vaccin n’est plus obligatoire, les employeurs ne font plus vacciner les agents dans le privé. Contre la leptospirose, il existe aussi un vaccin qui n’est plus rendu obligatoire mais qui est fortement conseillé.

     

    Mais malgré toutes les protections du monde, on n’arrête pas une bactérie ou un virus.

  • 0 commentaire Imprimer

    Apporte ta contribution !

    Plateforme2016, espace de réflexion et de propositions politiques, va prochainement faire paraître un journal.

    Toutes les bonnes volontés sont invitées à contribuer à l'élaboration de cette nouvelle plateforme alternative.                      Pour ce premier numéro, nous vous proposons de réfléchir à l'ensemble des propositions qui ont émergé au cours de nos assemblées.                

    Celles-ci répondent au souci de penser une alternative concrète aux logiques délétères du néo-libéralisme dont la récente « loi Travail », dans sa violence décomplexée, est la signature et pour ainsi dire l'aveu. Car sous prétexte de « simplification », de « clarification », de « dialogue social », il s'agit bien d'opposer le niveau de protection sociale à la compétitivité, la rémunération du travail à la croissance, les droits sociaux aux lois du marché, le droit au travail au droit du travail dans le seul but de libérer les virtualités prédatrices du Capital, donc de livrer sans reste le salariat à l'arbitraire patronal et, avec lui, à la loi du profit illimité.

    Le cynisme, l'aveuglement, le jusqu’au-boutisme de nos gouvernants appellent la mobilisation de tous ceux qui souhaitent contribuer au renversement des rapports de force politique, sociaux, culturels, économiques, tous ceux qui veulent agir plutôt que subir, tous ceux qui refusent la logique sacrificielle dans laquelle le gouvernement veut nous enfermer, et ainsi œuvrer à leur émancipation.

    Se battre donc. Retrouver la fraternité. Pour cela nous avons besoin de vos idées, de vos lectures, de vos propositions.

     Nous avons besoin de vous.

    Le « programme » de Plateforme2016 n'est ni dogmatique, ni définitif : c'est la raison pour laquelle nous vous invitons à vous emparer de chacune de nos propositions : à charge pour vous de les défendre, de les contester, de les questionner, de les nourrir et de les diffuser.

     Ce journal est le vôtre !