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    Invitation à contribuer au #1 du journal PLATEFORME2016

     

    Trois mois de mobilisation intense faite de Nuit Debout, manifestations, grèves et blocages n’ont pas eu raison contre le gouvernement et ses décrets lois. Nous devons en convenir.

    Le gouvernement n’a pas plus tenu compte des manifestations de rue, des sondages d’opinion que des pétitions en ligne. 

    Les décisions des partis du système ne sont évidemment pas prises en fonction des intérêts du plus grand nombre, mais de la minorité bourgeoise et patronale.

    Le gouvernement de gauche est tenu comme la droite par les intérêts du grand Capital. Les majorités électorales qui ont encore du mal à s’émanciper de la tutelle du PS et de LR ne représentent pour leurs représentants que des cautions ridicules pour fouler les intérêts populaires.

    Nous accusons une défaite, soit. Mais cette épreuve du printemps et de l’été dernier n’aura pas été vaine.

    Effervescence politique des Nuit Debout, radicalisation des manifestants contre les forces de police, durée du conflit, multiplication des blocages de sites industriels, généralisation de l’usage de caisses de grève : ceux qui ont participé au mouvement contre la loi Travail ont puisé une nouvelle énergie pour aujourd’hui et pour  demain.

    La critique radicale de la démocratie représentative a trouvé un nouvel écho. Les thèmes de la réappropriation collective des outils de travail, de la réduction des écarts de revenus ou de la baisse du temps de travail ont été largement défendues. Dans les prochains mois, certains de nos objectifs deviendront peut-être les objets des promesses électorales de certains politiciens de la gauche bourgeoise et radicale.

    Au crédit du dernier mouvement, nous ajoutons que des dizaines de milliers de travailleurs et syndiqués ont retrouvé de nouvelles raisons de se battre dans leurs entreprises ou dans leurs quartiers. Une nouvelle génération militante est marqué par l'expérience de cette lutte contre la Loi Travail et son monde, des réseaux militants se sont constitués et développés, les éléments les plus combatifs ont renforcé leurs liens.

    Enfin, ce dernier épisode de lutte, de convergence et de politisation a constitué le point de départ d’un nouveau mouvement politique et syndical, un mouvement de défense salariée et un mouvement de libération de toutes les couches sociales exploitées et opprimées : PLATEFORME2016.

    En effet, dès la publication de l’avant projet de loi Travail, en février, des militants révolutionnaires et syndicalistes se rassemblaient à Paris au sein d’un comité de mobilisation. Puis dans le cadre de l’occupation de la place de la République, la commission Programme et perspectives de Nuit Debout se constituait pour donner une orientation  révolutionnaire au mouvement.

    Ainsi se formaient les conditions de naissance de Plateforme2016.

     

    POUR LE #1 de PLATEFORME2016

    Face à notre société malade, nous définirons dans ce premier numéros de Plateforme2016, les termes concrets de l'alternative que nous proposons, pour une société libérée  de l’esclavage salarié, pour une société d’égalité sociale et autonome.

    Avec ce premier numéro du journal, nous présentons à nos lecteurs les principales propositions de la Plateforme telles que nous les avons défendues au sein du mouvement contre la loi Travail, telles que nous continuerons à les défendre contre les politiciens et publicitaires du régime d’oppression actuel et telles que vous pouvez vous-mêmes les éclairer par vos contributions.

     

    Faisons largement partager autour de nous les termes de l’alternative, et avec vous, agissons pour hâter le moment de notre libération.

    Nous avons fixé la date du 15 décembre pour récolter l'ensemble des contributions des camarades que vous pouvez nous adresser sur plateforme.perspectives2016@gmail.com

     

     

     

     

     

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    Réfugiés, les distributions continuent

    LES DISTRIBUTIONS CONTINUENT par des assos, particuliers, groupes d’amis…

    16 novembre. Soirée pas trop froide, Paris, métro Stalingrad.

    Sur les marches des talus bordant le canal St-Martin, les cours continuent de la même façon tous les soirs en trois groupes, ils se pressent les uns contre les autres, une cinquantaine. Les hommes répètent ensemble des phrases dites par le formateur qui possède un tableau mais comment y voir avec les arbres et peu de réverbères ? L’un d’eux éclaire le tableau pendant toutes les séances. Et chacun au pied de son escalier. Il y en a 3…

    J’ai honte d’être de ce pays de non-accueil, sachant que la nuit les écoles restent vides et chauffées pour que nos petits marmots ne prennent pas froid le matin en arrivant..

    Des bénévoles du BAAM Bureau d’Accueil et d’Accompagnement des Migrants s’entretiennent debout avec quelques-uns, tout en haut.
    En bas sur le pont du canal, le bord de pierre permet de poser des thermos. Un groupe dans lequel on reconnaît une personne souvent présente à NUIT DEBOUT vient de servir thé et café et distribuer des morceaux de leurs 100 baguettes données par des boulangers de leurs quartiers. Tout le monde est très calme, une sorte de lenteur, comme s’il fallait prévoir encore de longues soirées. Certains réfugiés viennent se retrouver ici de plusieurs banlieues. D’autres ont l’air plus solitaires.

    Au début : du chocolat et des morceaux de sucre mais c’est la fin de la distribution. Les sacs à roulettes et les grands doubles sacs de pain en papier sont presque vides.

    Quelques rares jeunes s’approchent, l’un n’a pas plus de 16 ans, probablement un soudanais. Un autre s’entretient en anglais avec une jeune passante souriante en bonnet qui le regarde dans les yeux. Elle n’a pas de carnet comme les actifs de l’asso, et les mains dans les poches, plutôt une curieuse passionnées. Une histoire d’amour se trame-t-elle ? La fille ne fait pas tomber son large sourire…

    Du côté de la distribution, il n’y a plus de café, juste quelques sachets de thé. Il est 18h30. Les rats du canal continuent à harceler les bénévoles, cette distribution étant une bonne occasion pour ces bêtes qui n’ont peur de rien (coups de pieds par terre les affolent à peine) Quand les aidants repartent et referment leurs sacs, les rats vont enfin voir ailleurs… Pour 20h le BAAM prendra le relais de ce groupe pour distribuer des repas à la fin des cours qui sont donnés par ailleurs dans d’autres lieux.

    On demande où ils dorment puisque les campements sauvages ont été dispersés il y a une quinzaine de jours et expédiés on ne sait où à l’aide de cars. Certains c’est sûr n’entrant pas dans les « cases » des accueillis sont renvoyés hors de France.

    D’autres sont logés en banlieue, quelques rares à Paris mais tous les jours il en arrive de nouveaux qui eux c’est sûr dorment dans la rue. Un village de tentes ne s’est pas encore reconstitué… où le pourrait-il ? Selon la Mairie de Paris il arriverait environ 80 réfugiés ou immigrant.e.s par jour. Selon un site 500 à 1000 à ce jour seraient en train d’errer dans Paris. Le 27 novembre le BAAM organise une journée de formation juridique gratuite mais il n’y a plus déjà plus de places…

    Fanny

     

    Des sites www.facebook.com/ptitdejaflandre nourriture du matin quai de Seine

    https://baamasso.org/fr   (donne des tutoriels pour guider, accueillir et enseigner sans formation aucune…)

    « thé et café pour les migrants » c’est le mercredi, jeudi ou vendredi, une fois par semaine. On peut aller les aider.