La loi Travail représente une régression sociale historique. Avec les accords dits « offensifs », toutes les entreprises pourront signer, au nom de la sauvegarde de la « compétitivité », des accords sur l’augmentation du temps de travail et la baisse de nos salaires.
Avec le renversement de la hiérarchie des normes, les directions patronales de chaque branche et de chaque groupe attaqueront les intérêts salariés dans les établissements et les entreprises où la combativité et la solidarité sont les plus faibles.
Cette stratégie d’attaque de nos droits vise à accroître la concurrence et la pression sur les salaires et les conditions de travail de nous tous. Aucun secteur, aucune entreprise n’est à l’abri des conséquences de la loi !
De nouvelles possibilités sont accordées au patronat pour liquider les pouvoirs des CHSCT et isoler les travailleurs au nom du droit au « secret des accords » ! Par une série de mesures, chaque patron individuel ou direction mandataire pourra imposer de nouveaux dépassements des maximums horaires de travail aux salariés, flexibiliser à outrance selon leurs propres arbitres et en toute légalité.
Non seulement le gouvernement n’a pas reculé devant la CFDT, mais il a radicalisé la loi contre les défenses salariées. La baisse des commandes ou du chiffre d’affaires sur un, deux, trois ou quatre trimestres consécutifs suffirait dorénavant à justifier des plans de licenciement économique.
Ainsi, toute latitude est accordée aux entreprises pour maquiller en licenciement économique les licenciements abusifs contre les travailleurs qui oseraient défendre leurs droits.
Avec la dernière version de la loi Travail, le gouvernement réussit sans le dire à liquider les défenses prud’homales !
La loi Travail est une véritable guerre déclarée aux travailleurs du pays et à l’ensemble du mouvement syndical.
Nous sommes plus de 74 % de l’opinion à refuser cette loi. Mais le gouvernement impose sa loi par décret 49.3.
Face à ce gouvernement de dictature patronale, apportons une réponse à la mesure de l’attaque ! À la suite de la mobilisation des cheminots, un préavis est déposé à la RATP à partir du 2 juin. Tous les syndicats de l’aviation civile appellent à la grève du 3 au 5 juin. Les appels à la grève se multiplient dans toutes les branches de l’industrie et des services.
Les opérations policières n’auront pas raison du mouvement ! Le mouvement contre la loi Travail se généralise. raffinerie après raffinerie, les collègues ont décidé l’arrêt des approvisionnements et l’arrêt des installations ! Nous sommes tous concernés !
Mobilisons-nous massivement ! Faisons reculer le gouvernement ! Retrait complet de la loi Travail !
Engageons-nous contre la loi El Khomri et son monde, pour l’embauche des chômeurs et la baisse du temps de travail, pour une gestion collective de nos entreprises par les travailleurs associés, pour une société égalitaire.
Multiplions les assemblées générales ! En manifestation ! En grève reconductible !
>> Communiqué adopté par l’assemblée populaire NUIT DEBOUT paris République du mardi 24 mai