Le rassemblement de dimanche dernier a été un nouveau point fort du mouvement stop corruption.
Malgré une pluie battante, autour de deux mille personnes ont répondu présentes !
Plusieurs camarades de Plateforme sont intervenus à la tribune pour rappeler les objectifs que le mouvement avait adoptés à l'assemblée du 25 février.
Nous avons dit !
L'ouvrier, l'employé doivent discuter avec leurs employeurs pour le remboursement de leur transport, pour le paiement de leur panier-repas, pour quelques euros de plus sur leurs salaires alors qu'en haut, on se gave !
Les Fillon et consorts confondent les caisses publiques financées par nos impôts, par nos salaires, par notre travail et nos souffrances avec leurs comptes personnels !
Comble de l'indécence, ce même Fillon qui exige que les 48 heures deviennent la seule limite à la durée légale du temps de travail multiplie les emplois fictifs à ses proches, des contrats à zéro heure !
Corruption !
Le lien n'est-il pas évident aujourd'hui pour tout le monde entre les 200 000 euros versés par AXA sur les comptes de la société de conseil de François Fillon et la politique de casse de la sécurité sociale de ce candidat qui exige le déremboursement des dépenses de soin par la sécurité sociale ?
Ces candidats qui nous parlent de compétitivité et qui font la promotion du travailler plus pour gagner moins multiplient les détournements. Les hypocrites !
Avec les amendements à la loi du 16 février, ces mêmes élus corrompus décident pour eux-mêmes des protections juridiques contre les risques de poursuite pénale ! Impunité !
La force du mouvement stop corruption
Le mouvement stop corruption pose la question, bien au-delà du seul cas Fillon, de tout un système de corruption. Et c'est pourquoi ce mouvement dont l'audience dépasse de très largement les simples participants, revêt une signification particulière.
En finir avec la corruption qui gangrène nos institutions, c'est poser la question des mesures radicales qui nous permettront de contrôler nos élus, d'en finir avec l'impunité des élus par notre droit de révocabilité.
En finir avec la corruption, c'est en finir avec la puissance financière des corrupteurs, c'est-à-dire poser la question de l'expropriation de l'oligarchie et des grandes fortunes.
Le fait que l'assemblée du 25 février ait adopté l'objectif d'une réduction des écarts de revenu de 1 à 4 est central ! Pas de démocratie réelle sans égalité réelle !
Par la portée politique de la mobilisation anti corruption, nous pouvons dire que le mouvement constitue jusque là, l’évènement véritable de cette période de la campagne électorale.
Mais nous disons jusque là, car le caractère du mouvement n'est pas figé.
L’agent orange, toxique
Nous avons entendu les médias bourgeois relayer nos appels et celui surtout, pour le même dimanche 5 mars, de Raphaël Glucksman, essayiste médiatique et agent des révolutions orange de Géorgie et d'Ukraine.
Sa participation représente une claire tentative de détourner l'orientation initiale du mouvement en faveur d’une politique de défense des intérêts d’une certaine bourgeoisie derrière les mots d'ordre de "défense de la justice et de la République" contre un Fillon taxé de « populiste »!
Comme si la justice ne protégeait pas les corrompus en appliquant la loi protectrice des impunités bourgeoises ?! Comme si la justice n'était pas justice de l'État de droit bourgeois ! Comme si notre République n'était pas avant tout leur ripou-blique ! Comme s’il fallait mentir sur le caractère politique de nos adversaires ou de nos ennemis pour savoir les combattre ?!
Pour couper court à la récupération médiatique des fractions bourgeoises anti-Fillon, un tract Plateforme2016 a été diffusé à 500 exemplaires. Celui-ci présentait la plateforme du 25 février adopté à une majorité des 2/3 par 400 participants du mouvement.
Mais malgré les interventions à la tribune des camarades, malgré la publication de la plateforme du 25 février, les médias n'ont voulu faire échos qu'aux positions de Glucksman. Manipulation médiatique ! Corruption des médias !
Toute une fraction bourgeoise enrage contre Fillon, non pas évidemment pour son programme particulièrement anti social, mais en raison de la distance que le candidat LR prétend vouloir prendre avec la ligne atlantiste des deux mandatures précédentes, en raison de ses velléités de rapprochement avec la Russie et de rapprochement avec les anciens alliés de certains intérêts impérialistes tricolores.
C'est en fonction de cette opposition entre deux tendances de notre bourgeoisie qu'il faut comprendre la hargne de certains journalistes contre Fillon qui est assimilé à "pire que Le Pen" et qui était carrément accusé "d'appeler à l'émeute" sur France Culture le jour de son meeting du Trocadéro !
Après le 5 mars, les participants devront donc s’armer d’une vigilance politique particulière et ne pas hésiter à rappeler les objectifs du 25 février autant de fois que nécessaire contre ceux qui voudraient laisser ces objectifs de côté, les oublier ou les renier pour plaire aux médias vendus à la Françamérique et à un agent orange.