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Appel à la mobilisation !

Le gouvernement s’apprête à dicter ses ordonnances.

Le gouvernement s’apprête à engager la pire entreprise de liquidation des droits du travail jamais connu.

Pour résumer le contenu des ordonnances de Macron et de ses ministres, c’est bien simple.

Les ordonnances liquident toutes les protections des travailleurs face au patronat, à son économie de profit et à la dictature du marché.

Les ordonnances, c’est la contre révolution sociale du Medef et des classes exploiteuses.

Toutes les protections juridiques qui interdisaient ou freinaient la volonté des capitalistes pour baisser les salaires, augmenter le temps de travail, dégrader les conditions de travail, licencier sans motif, sont tout bonnement liquidées !

INVERSION DE LA HIÉRARCHIE DES NORMES 

Avec les ordonnances Macron, les conventions de branche peuvent dorénavant déroger systématiquement et défavorablement par rapport aux protections légales.

Dans les branches où les négociations « obligatoires » annuelles, triennales et quinquennales ne suffiraient pas à annuler nos acquis, les ordonnances offrent la possibilité à chaque entreprise de faire prévaloir ses propres conventions d’entreprise.

Les entreprises peuvent donc imposer une baisse des salaires au niveau du minimum légal à l’ensemble des salariés, augmenter le temps de travail ordinaire au maximum légal des 48 heures hebdomadaires, recourir au CDD ou aux contrats intérimaires sans plus aucune limite, flexibiliser à outrance le temps de travail.

POUVOIR UNILATÉRAL DU PATRONAT

Si les conventions d’entreprise sont toujours subordonnées à l’accord d’une représentation salariée, les ordonnances permettent à l’employeur si « l’urgence le justifie » et au cours même des négociations, d’ « arrêter des décisions unilatérales concernant la collectivité des salariés ». Comme si cela ne suffisait pas encore, l’article L.2242-2 indique qu’à l’issue des négociations et si aucun accord n’a été conclu, l’employeur peut prendre les mesures qu’il entend « appliquer unilatéralement », pour peu que le procès-verbal donne lieu à dépôt !

ANNULATION DU CONTRAT DE TRAVAIL

Avec les ordonnances, le contrat de travail devient caduc. Les conventions collectives s’imposent défavorablement aux salariées. Si le travailleur refuse les nouvelles conditions de travail et de salaire fixées par l’entreprise, il est licencié pour cause « réelle et sérieuse » !

LIQUIDATION DES CHSCT

Afin d’accorder toute licence au patronat pour dégrader les conditions de sécurité et d’hygiène au travail, les ordonnances prévoient de liquider les CHSCT dans toutes les entreprises. Les CHSCT sont remplacés par une simple commission au sein de la nouvelle instance du personnel unique des grandes entreprises, le comité social et économique. Mais dans les entreprises de moins de 300 salariés, plus rien, plus de CHSCT, même pas de commission qui feraient office de.

CARTE BLANCHE POUR LICENCIER

Les ordonnances donnent enfin tout pouvoir, absolument tout pouvoir au patronat et à leurs subalternes hiérarchiques pour licencier individuellement et collectivement.

Si pour juger de la validité d’un licenciement économique, il était pris en compte non seulement la situation de l’entreprise, mais aussi celle du groupe auquel elle était rattachée, au niveau national et international, mais surtout la situation économique des autres entreprises présentes sur le même marché, quelques jeux comptables élémentaires suffiront dorénavant à justifier un plan de licenciement économique dans n’importe quelle entreprise, pourvu qu’elle se déclare en difficulté.

Jusqu’à ce jour, les indemnités prud’homales ou celles consenties par un juge en cas de licenciement reconnu abusif pouvaient dissuader une partie des employeurs. Le barème indemnitaire fixé par la loi ne laisse aujourd’hui plus aucun doute aux licencieurs. Les ordonnances Macron offrent toute impunité aux licencieurs. 

Ainsi, pour les employeurs des petites entreprises, le licenciement abusif est gratuit en deçà d’un an d’ancienneté. Il atteint un maximum de 2,5 mois après 10 ans d’ancienneté ! Dans les plus grandes entreprises, les indemnités maximales plafonnent à 20 mois après plus de 30 ans d’ancienneté !!

Comble du comble ! Afin de consolider encore le pouvoir unilatéral et sans limites du patronat dans l’entreprise et de désarmer la défense salariée, la loi dispense maintenant l’employeur de l’obligation d’apporter une motivation quelconque au licenciement avant que soit engagé une procédure de contestation !

Travailleuses et travailleurs, à toute la classe salariée ! À tout le peuple !

Le gouvernement s’apprête à nous imposer un régime d’oppression patronale et hiérarchique, de paupérisation absolue, de misère et de précarisation généralisé à seule fin d’augmenter les profits de l’exploitation salariale.

Avec la possibilité donnée aux entreprises et à leurs chefs de casser les protections sociales, la concurrence entre les entreprises se traduira d’abord par l’exacerbation de la concurrence entre les travailleurs des différentes entreprises et des différentes branches d’activité.

L’ensemble des salariés deviennent la cible de l’arbitraire patronal. La menace permanente d’un licenciement abusif plane dorénavant au-dessus de chacune de nos têtes. Les ordonnances Macron ne laissent plus aucun appui juridique réel pour notre défense face à notre employeur, ni dans l’enceinte de l’entreprise, ni à l’extérieur.

Si les ordonnances s’étendent en de nombreux passages sur l’égalité de salaire entre les sexes et sur la nécessité de négocier pour mettre fin aux discriminations, ceci ne représente qu’une inique tromperie !

Non seulement les aménagements de l’emploi du temps pour « concilier » les différents domaines de la vie sont à la seule discrétion du patronat, mais même les congés maternités s’ouvrent maintenant au jeu des négociations !

Inutile d’avancer bien loin notre réflexion pour comprendre qu’en donnant tout pouvoir au patronat, celui-ci en usera et en abusera pour soumettre les moins qualifiés et les plus faibles, pour se débarrasser des femmes en maternité ou des salariés sujets à des difficultés de santé et de tout autre ordre.

Plus encore qu’aujourd’hui, les salariés disposés à défendre leurs dignités et ceux de leurs collègues deviendront les cibles les plus faciles de la répression patronale. Nous aurons le plus grand mal à faire valoir les intérêts salariés en dehors d’une mobilisation collective et déterminée des travailleurs.

En fait l’action directe, collective et notre engagement solidaire et à toute épreuve deviennent notre seul, dernier et unique recours.

EN GRÈVE, EN MANIFESTATION LE 12 SEPTEMBRE !

Et c’est dès aujourd’hui, par la grève et la manifestation de rue que nous devons protester contre le régime de dictature du gouvernement, faire de la journée du 12 septembre un levier pour une mobilisation généralisée à l’ensemble des couches salariées.

Une journée de grève ne suffira certainement pas à faire céder le gouvernement.

La journée du 12 doit sonner le rappel à nos obligations collectives, pour nous-mêmes, pour nos retraités, pour notre jeunesse, nos enfants, pour un futur d’humanité, d’égalité sociale, de bien-être et de liberté.

Le 12 et les manifestations suivantes doivent être des mobilisations de masse ! La mobilisation doit monter en puissance. Nous devons répondre à l’attaque historique de la classe capitaliste par un mouvement non moins historique.

Des millions de travailleurs, étudiants, lycéens et retraités doivent répondre présents !

Toutes les couches du peuple doivent répondre à l’appel ! Les sans-papiers et les travailleurs étrangers, les autoentrepreneurs et tous ceux qui sont leur propre patron, peu importe les statuts, peu importent les origines, peu importe la situation particulière de chacun aujourd’hui !

Aux travailleurs qualifiés, aux techniciens, aux travailleurs sous statut du public, à toute l’aristocratie ouvrière, nous devons avoir bien conscience : le tort qui est fait aux uns est un tort fait à tous !

Il n’y aura pas de fuite possible, pas d’exception, pas de « çà ne me concerne pas » !

Quand la loi s’appliquera, les conditions d’esclave imposées aux uns s’imposeront rapidement à tous par le marché et l’autre loi de l’offre et de la demande.

Nous devons nous mobiliser. C’est la guerre qui est déclarée au peuple pour nous terrasser plus bas que terre.

Prenons bien conscience !

Nous devons viser la grève générale et même plus ! Nous devons paralyser le pouvoir ! Nous devons empêcher toutes les lois iniques du patronat de s’appliquer. Nous devons appliquer notre seule volonté de paix et de justice.

Que voulez-vous collègues ?!

Puisque le gouvernement est l’ennemi déclaré du prolétariat et de l’immense majorité du peuple, alors le prolétariat et l’immense majorité du peuple sont en droit très légitime de dégager ces pantins du Capital, de liquider leurs institutions hiérarchiques et de substituer à la dictature capitaliste l’autogestion dans chaque entreprise, dans chaque commune et l’autogestion généralisée à toute la société !

Engageons-nous pour prendre tous les pouvoirs dans l’organisation du travail et de la production !

À nous de prendre les décisions unilatérales qui permettront à nos besoins d’être satisfaits !

Nous voulons plafonner les hauts revenus plutôt que les indemnités des licenciés, augmenter les salaires plutôt que les profits capitalistes !

Nous voulons faciliter les embauches et pas les licenciements, répartir le temps de travail entre les actifs par la baisse du temps de travail et non imposer le surtravail à une partie toujours plus restreinte de la population.

Nous voulons que les besoins de chacun et dans tous les domaines de l’existence soient reconnus et respecté dans l’organisation temps de travail, nous refusons que la lutte contre les discriminations reste un moyen de publicité mensongère pour un gouvernement.

Nous voulons construire des rapports de coopération entre les entreprises et non accroître leur concurrence aux dépens des travailleurs et des consommateurs.

Nous voulons des comités d’entreprise aux délégués élus en assemblées générales, aux mandats impératifs et révocables. Nous voulons que l’administration de nos entreprises soit confiée à nos comités et nous ne voulons plus de ces institutions du personnel chargées d’enregistrer les desiderata des patrons.

 

 

 

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