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    Face à l’insécurité policière, constituons nos organisations de défense !

    Pour les travailleurs en lutte, pour les habitants des quartiers, pour les manifestants contre la loi Travail, l’institution policière ne représente pas une protection. La Police fait partie du problème.

    Nous n’identifions pas le simple flic avec l’Institution. La Police, c’est l’institution répressive de l’État capitaliste. La Police est dirigée contre le mouvement d’émancipation des travailleurs et du peuple.

    La Police n’est pas une réponse viable aux trafics et à la criminalité dans les quartiers. Elle ajoute de l’insécurité à l’insécurité.

    En haut de l’institution, les problèmes sont méprisés. En bas, les policiers sont « dépassés » par la situation. Pire, il arrive trop souvent que les dirigeants de la Police fassent maison commune avec les stars du grand banditisme français et international.

    Dans tout les cas, l’institution policière protège les intérêts patronaux et ses trafics légaux et illégaux.

    Le mouvement de lutte et de libération des travailleurs et de la partie opprimée du peuple doit donc développer ses propres capacités de défense et de contrôle.

    PROTÉGEONS-NOUS DE LA RÉPRESSION D’ÉTAT, ASSURONS NOUS-MÊME LA SÉRÉNITÉ DANS NOS QUARTIERS !

    DÉVELOPPONS NOS ORGANES AUTONOMES DE DÉFENSE !

    CONSTITUONS DES COMITÉS DE DÉFENSE EN LIEN AVEC NOS ASSOCIATIONS DE QUARTIER ET SYNDICATS !

    LIBÉRONS-NOUS ! REJOINS LE MOUVEMENT !

    plateforme.perspectives2016@gmail.com

    07 55 80 71 81

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    Le Manifeste de nos camarades d'Afrique du Sud

    Nous présentons ici le Manifeste dont nous font part les militants Sud-africains du Parti de l’avant-garde des travailleurs.

    Nous nous réjouissons que des propositions défendues par Plateforme2016 aient été aujourd'hui adoptées par cette organisation ! L'embauche des chômeurs, la semaine des 25 heures ou la réduction des écarts de revenu de 1 à 4 font maintenant convergence par delà les frontières ! Gageons que ces objectifs pourront être portés avec encore plus de force dans les prochaines mobilisations, en France et à l'internationale ! 

    Les liens internationaux qui ont été tissés à l'occasion de la lutte contre la loi Travail et Nuit Debout, nous les maintiendront aussi fermement. Les camarades Sud-africains demandent si nous pouvons nous accorder pour prendre part à la construction d'une organisation internationale.

    Nous gardons notre réponse pour un peu plus tard. Mais ce dont nous sommes sûrs, c'est que la publication du Manifeste publié aujourd'hui scelle une communauté d'idées évidente. 

     

     

    Manifeste du Parti de l’avant-garde des travailleurs international

    Un certain nombre de candidats indépendants et des activistes communautaires nous ont demandé de commenter leurs manifestes et / ou pour notre approbation de leur candidature. La vérité est que le Parlement est un obstacle à la pleine démocratie; en fait, le Parlement crée l'illusion que les masses exercent un contrôle sur les représentants. La réalité, c’est que le parlement est contrôlé d’un million de façons par la classe capitaliste et, finalement, par l'impérialisme capitaliste.

    La participation des révolutionnaires au Parlement ne peut se justifier que sur la base d’une explication claire de son rôle et de ses limites. L'accent doit toujours être mis sur la nécessité de construire des organisations indépendantes de la classe ouvrière, à l'extérieur du parlement. Le socialisme ne viendra jamais par le parlement, mais en dehors et contre elle.

    Pourquoi une Assemblée constituante libre?

    Avant que les élections de 1994 aient eu lieu, l'impérialisme a exigé une clause de propriété privée dans la Constitution. Ainsi, la richesse de la terre est sûre de rester entre les mains des riches et des monopoles. Même si 99% des masses ont voté pour l'expropriation sans indemnisation, la Cour constitutionnelle se prononcerait contre.

    Ce qui est nécessaire, c’est la mise en place d'une nouvelle Assemblée constituante, sans aucune condition préalable. Elle devrait être composée de délégués sur une base proportionnelle en fonction du nombre de personnes, de toutes les régions du pays.

    Récemment, il a été démontré que le parlement avait approuvé un rapport frauduleux pour dissimuler la corruption du président sur ​​l'utilisation des fonds de l'État pour sa maison privée à Nkandla. Parce que l'ANC avait une majorité au parlement, il n'y avait pas de mécanisme pour les masses pour rappeler immédiatement les délégués impliqués dans la fraude. Le problème est que les partis politiques élisent et contrôlent les parlementaires, mais que les masses n’ont pas leur mot à dire. Ceci est une autre raison pour laquelle le Parlement devrait être dissous et que nous devons appeler à une nouvelle Assemblée constituante.

    Nos conditions préalables à l'appui d'un candidat

    Après avoir examiné les manifestes des principaux partis politiques, une chose est claire. Pas un seul d'entre eux ne se lie au principe de rappel instantané par une assemblée générale des masses. Nous vous proposons ces conditions préalables à l'appui de tout candidat:

    -Le premier principe est que tout délégué à une structure représentative du parlement local, provincial ou national doit être fondé sur des élections directes, proportionnelles au nombre de résidents dans une circonscription et faire l' objet de rappel immédiat par une assemblée générale de cette circonscription;

    -Tout délégué élu ne peut gagner plus que le salaire moyen d'un travailleur semi-qualifié et ne doit pas être impliqué dans une roue et de traitement; le reste des fonds qu'ils peuvent recevoir devrait être remis à l'avancement des luttes des masses;

    -Si un ou plusieurs candidats révolutionnaires sont eux - mêmes, dans une minorité ou d'une majorité dans un conseil ou une structure, ils devraient mener une campagne contre les autorités supérieures, grâce à des méthodes d'action de masse, pour répondre aux exigences des masses. Ils doivent immédiatement prendre des mesures telles que l'augmentation des taxes sur les riches et les capitalistes tout en donnant en même temps des concessions pour les pauvres, les retraités, les chômeurs. Ces exigences sont énoncées ci - dessous.

    Aperçu des exigences:

    -Pour la convocation d'une Assemblée constituante libre de réécrire la Constitution et réorganiser la société sur une base démocratique à part entière; Cela doit impliquer au centre d' une campagne de mise en place des comités d'usine dans chaque lieu de travail (comités de délégués des travailleurs élus sans distinction de nationalité, syndicat ou parti d' affiliation politique, que ce soit à temps partiel, occasionnel ou à temps plein), ainsi que la rue, bloc et comités régionaux dans tous les domaines des masses, proportionnelles au nombre de personnes qui y séjournent. Ces délégués doivent faire l'objet d'un rappel instantané des réunions générales des masses dans les circonscriptions respectives (en milieu de travail et de la région) et leurs salaires limités à celui des travailleurs semi-qualifiés. Pour la mise en place de comités d'autodéfense qui sont directement responsables devant les comités d'usine et de la région; pour la dissolution immédiate de toutes les autorités tribales et des structures non élues;

    -L'arrêt immédiat du chômage: le partage du travail entre tous ceux qui peuvent travailler, sans perte de salaire, grâce à des mesures comme le partage de chaque travail avec 1 autre personne; la réduction de la journée de travail tels que le demande l'insurrection française, à savoir 25 heures par semaine, sans perte de salaire; L' ouverture des livres de compte de toutes les grandes entreprises, des banques, des mines et des autres sociétés; la fin immédiate de tous les prix de transfert et le retour de tous les milliards volés au cours des décennies; expropriation des mines, sans compensation, à placer sous le contrôle des travailleurs; la fin immédiate de la sous-traitance, la précarisation et la fin du système d'appel d'offres; pour un salaire minimum de R15 000, qui augmente avec la hausse des prix; Pour un salaire maximum de 4 fois le salaire minimum;

    -Logement pour tous: La fin de la spéculation dans le logement, la fin des expulsions; l'expropriation de toutes les banques, sans compensation pour les capitalistes, à placer sous le contrôle des travailleurs; dissolution des zones de groupe et la réintégration de toutes les communautés; l'utilisation des terres vacantes et des bâtiments à titre gratuit en faveur de la masse pour des logements de qualité; la fin bidonvilles et la construction de logement à proximité des zones de travail et de qualité ;

    -Gratuité de l'éducation, pour une éducation émancipatrice financée par l'État jusqu'au niveau professionnel, avec des fonds suffisants pour un haut niveau d'éducation et de culture; l'expropriation de toutes les écoles privées et leur intégration aux écoles publiques; pour les bibliothèques et les centres culturels, avec wifi gratuit et accessible dans tous les quartiers; la gratuité des transports pour tous les étudiants, les retraités et les travailleurs handicapés

    -Gratuité des soins de qualité, avec des cliniques suffisantes entièrement équipées et bien dotées en personnel. Expropriation de tous les grands hôpitaux privés, les cliniques et les dispensaires médicaux, sans compensation pour les capitalistes, la centralisation de tous les fonds de santé afin de fournir des soins gratuits, de qualité, et accessibles à tous; exiger les compensations de l’Anglo American SA et d'autres sociétés minières pour la silicose et d'autres maladies et les décès causés par l'exploitation minière dans des conditions dangereuses;

    -Socialisation des activités domestiques, pour des restaurants publics suffisants et bon marché, avec une nourriture saine; pour des blanchisseries publiques qui ne coûtent pas cher et accessibles à tous; les hommes doivent faire une part égale des tâches ménagères; socialisation de l’ ECD, financé par l'État avec la mise à disposition de crèches en nombre suffisant et accessibles pour les enfants dès leur naissance;

    -Nationalisation de la terre; l'expropriation des grandes exploitations commerciales, sans compensation et placées sous le contrôle des travailleurs; l'assistance et une formation adéquates pour les petits agriculteurs ; pour l'expropriation, sans indemnisation et le placement sous le contrôle des travailleurs de tous les monopoles alimentaires et des grandes chaînes de supermarchés; pour une production nationale de nourriture suffisante;

    -Pour le dédommagement de toutes les victimes de l'Etat et de la violence capitaliste, pour la restitution des terres ou de leur équivalent aux expulsés ;

    -Pour l'expropriation de toute la grande industrie, sans compensation, et placée sous le contrôle des travailleurs; pour la mise au rebut immédiate des e-péage

    -Mettre fin aux subventions à l'industrie et renationalisation, sans compensation, de toutes les industries privatisées ou semi-privatisées, placée sous le contrôle des travailleurs; pour l'élimination progressive de l'essence, du charbon et du nucléaire comme source d'énergie ; pour leur remplacement par des sources d'énergie renouvelables comme l' énergie solaire, l'énergie hydraulique et éolienne;

    -Pour la dissolution de la police et l'armement des masses sous le contrôle direct des comités d'usine et de région; pour l'intégration de l'armée dans les comités de masse d’autodéfense; pour la rupture de tous les accords militaires avec l' impérialisme et les forces pro-impérialistes;

    -Pour la dépénalisation de la protestation; l'abandon des charges de la Boiketlong 4, contre les grévistes de Marikana et de tous les autres manifestants, y compris les dirigeants #feemustfall étudiants; pour la réintégration des 1000 soldats qui ont organisé la marche sur les bâtiments de l'Union en 2009; pour la pleine réintégration des ouvriers agricoles licenciés dans le soulèvement de 2013;

    -Pour la poursuite de la police, des patrons des mines et des fonctionnaires de l' État impliqués dans le massacre Marikana, l'assassinat des activistes de la communauté Amadiba (cde Bazooka); des responsables du meurtre d’Andries Tatane, etc. Pour l'arrestation immédiate de tous les seigneurs de la drogue et de tous les policiers qui travaillent avec eux;

    -Pour l'expropriation de tous les actifs impérialistes et capitalistes à travers l'Afrique, sans compensation et sous le contrôle des travailleurs;

    -Pour une fédération d'États des travailleurs socialistes d’Afrique, étape vers un socialisme des travailleurs africain ;

    -Pour une solidarité active avec les luttes des travailleurs, des communautés et des opprimés et des exploités dans le monde entier, y compris dans les centres impérialistes

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    Motions adoptées à l'AG interpro et interluttes du 13 juillet

    Si nous sommes moins nombreux à nous retrouver sur la place de la République pendant l'été, le succès des assemblées de la Bourse du travail laisse présager d'une nouvelle dynamique à la rentrée !
    Nous sommes très nombreux à conserver intacte la volonté de continuer la campagne de mobilisation contre la loi Travail et son monde. 
    Dans tous les cas, nous ferons tout notre possible pour relancer la lutte à la rentrée. La date du 15 septembre est dores et déjà fixée par les confédérations syndicales. Nous prendrons notre part pour faire de cette journée d'action nationale un succès.
    Les deux dernières AG de la Bourse du travail marquent peut-être un progrès en terme organisationnel et politique. 
    Beaucoup tirent le bilan de trois mois de mobilisation qui n'ont pas permis de définir des objectifs clairs, propres à intégrer dans la lutte des secteurs plus large de la population salariée. Beaucoup aussi tirent les leçons  d'un certain mode de fonctionnement "horizontal", qui rend difficile ou impossible une expression commune et l'organisation d'actions audacieuses. 
    Toujours est-il que, une nouvelle orientation, conforme à ce que Plateforme2016 a défendu depuis plusieurs mois, a été adoptée à la dernière AG interpro et interluttes. 
    Nous nous en félicitons.
    L'expérience des derniers mois ne sera pas perdue, nous tirons les bilans de nos échecs et de nos faiblesses. Demain, nous serons mieux organisés ! Demain, nous saurons quels objectifs d'action poser en perspective à nos collègues restés en arrière !
     
    Motions adoptées par l’Assemblée interprofessionnelle et interluttes du 13 juillet 2016
    Bourse du Travail centrale de République
    - L’Assemblée interprofessionnelle et inter luttes appelle l’ensemble du monde du travail, avec et sans emploi, l’ensemble des syndicalistes engagés dans la mobilisation contre la loi Travail, à se retrouver à la rentrée, le jeudi 8 septembre, pour une Assemblée de mobilisation d’Île-de-France
    -Dans le cadre de cette Assemblée, nous nous organiserons en vue d’engager une campagne de mobilisation dans les secteurs professionnels représentés en vue de la journée d’action nationale du 15 septembre
    -Nous appelons les collègues des différents secteurs à mobiliser leur entourage de façon à mener de front la lutte contre la loi Travail et la satisfaction de leurs revendications immédiates dans leurs entreprises et leurs établissements
    -Nous appelons les collègues des différents secteurs professionnels à inscrire leurs objectifs dans un plan d’action commun à l’ensemble des secteurs du travail
    -Nous appelons le monde du travail à répondre par lui-même et par l’action directe aux revendications populaires
    -Nous appelons notamment à mener la lutte pour l’embauche des travailleuses et des travailleurs sans emploi par la réduction radicale du temps de travail
    -Nous appelons à la lutte pour l’augmentation des salaires de la majorité en exigeant un meilleur partage des richesses
    -En vue de préparer la campagne de rentrée, nous chargeons 11 délégués, élus au sein de notre Assemblée pour rédiger le tract qui reprendra les différents éléments mentionnés et qui sera soumis à l’Assemblée du 8 septembre pour être largement distribué
    -Les 11 délégués du comité de coordination auront la charge de publier en autant d’exemplaires que de participants attendus la proposition de tracts, pour amendement et approbation des participants réunis à l‘Assemblée du 8
    -Les délégués du comité de coordination auront en outre la charge de réserver la salle de la Bourse du travail pour notre date de rentrée, centraliser la liste des contacts mail et téléphoniques, gérer la caisse de l’Assemblée, organiser les équipes de diffusion ou de collage à partir des listes de contacts établis par ville et secteurs professionnels
    -Les délégués élus à l’Assemblée du 7 juillet ont été reconduits à leurs fonctions exécutives, quatre autres camarades ont été élus à la dernière Assemblée pour renforcer le comité de coordination
    -Les délégués du comité de coordination sont responsables devant la seule Assemblée, ils sont chargés d’appliquer sa volonté, les délégués du comité de coordination sont révocables par l’Assemblée
     

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    Réunion d'organisation vendredi !

    Venez participer à la prochaine réunion d'organisation de Plateforme2016 !

    Pour préparer un plan d'action pour la rentrée ! 

    Pour organiser des jours d'étude et d'échange autour des objectifs de la plateforme durant l'été !

    Pour tirer tout le bilan de trois mois de lutte intense contre la loi Travail et son Monde !

    Réunion d'organisation, vendredi 15 juillet à 18.00

    Lieu du rdv par SMS au 06 50 76 02 31

    À vendredi !

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    À coups de 49-3 !

     

    Une nouvelle fois, le texte de la Loi Travail passe en nouvelle lecture et sans vote à l’Assemblée.

    Le gouvernement aurait sans aucun doute trouvé une majorité de députés pour appuyer sa politique réactionnaire. Et les bancs de droite sont prêts à pousser l’offensive encore plus loin !

    Mais Valls fonce et décrète à coups de 49-3. Il ne veut pas laisser de temps au débat « démocratique » au sein de l’hémicycle. Il ne veut pas être plus longtemps dérangé par le spectacle hypocrite des frondeurs de son parti.

    Ce gouvernement, c’est la dictature.

    Le projet de loi n’est pas soumis à l’approbation du peuple. Le projet de loi Travail n’était pas au programme de Hollande et du Parti socialiste et ce n’est pas pour ce projet de loi qu’une fraction dupée de l’électorat a voté pour le PS. Ce projet de loi contrarie les intérêts de la majorité et la majorité de la population voterait contre ce projet de loi.

    Mais les ministres de ce gouvernement nommés par un seul homme imposent leurs vues, conformément aux pactes qu’ils ont faits avec les milieux capitalistes et financiers.

    Qui détient le pouvoir de décision dans le pays ? La question de la démocratie est posée. Continuerons-nous encore longtemps à nous soumettre aux règles de fonctionnement d’une démocratie représentative qui ne fait que masquer la dictature des partis patronaux et de leurs candidats autorisés ?

    Dans les assemblées populaires de Nuit Debout, dans le mouvement de protestation contre la loi, nous avons beaucoup parlé de démocratie directe.

    Oui ! Il est temps de changer le mode de gestion des affaires politiques et économiques !

    Oui il est temps de poser la question, d’un contrôle direct de nos élus par les assemblées de travailleurs et d’habitants, de poser la question du mandat impératif et de la révocabilité des élus comme conditions nécessaires à une démocratie qui exprimerait enfin les volontés et les intérêts du plus grand nombre.

     

     

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    Rapport de Plateforme2016 au Forum des étudiants de gauche de Cape Town

    Vendredi 27 juillet, Plateforme2016 était invité par les organisateurs du Forum des étudiants de gauche de l’Université de Cape Town, en Afrique du Sud, à donner un aperçu du mouvement de lutte contre le projet de loi Travail.

    Par vidéoconférence, nous sommes donc revenus brièvement sur le contenu de la loi Travail et l’état du rapport de force.

    Nous avons expliqué en quoi la loi Travail représentait un recule historique pour les droits ouvriers en permettant aux employeurs de signer des accords d’entreprise défavorables par rapport aux accords de branche et aux accords de groupe, en donnant toute facilité de licenciement pour les employeurs, les licenciements économiques pouvant être motivés par la seule baisse du chiffre d’affaires ou des commandes sur un ou quelques trimestres…

    Sur cet aspect de la loi, nous avons expliqué en quoi cette loi Travail permettait au patronat de maquiller des licenciements abusifs en licenciements économiques. De ce point de vue, il a été dit que cette loi représentait une offensive sans égale contre le droit de s’organiser au sein des entreprises, une offensive sans égale contre les droits syndicaux.

    Nous avons relevé le fait que le mouvement qui a commencé au début du mois de mars dernier pouvait être caractérisé par sa durée, par la dynamique engagée autour de Nuit Debout et l’occupation des places urbaines, à Paris notamment.

    Autour de Nuit Debout à Paris, des milliers et des dizaines de milliers de personnes ont convergé, tous les jours pour participer à de grandes assemblées populaires. Ces assemblées étaient des tribunes pour des gens de la rue comme pour certains activistes. Ces assemblées ont représenté, avec les commissions qui se sont constituées autour de thèmes particuliers, un cadre extraordinaire de politisation et d’échange.

    Nous avons relevé que ce qui avait été significatif pour nous, et ce qui est significatif de la période qui est ouverte, c’est qu’une partie de la jeunesse et des fractions engagées du salariat recherchent une alternative à défendre et renoue avec des éléments socles du projet socialiste.

    Nous ne prenons pas à la légère le fait que les interventions autour de la nécessité d’abolir la propriété privée des moyens de production et d’échange aient été applaudies régulièrement par des assemblées de 2000 personnes ou plus, place de la République à Paris.

    Sans contestation possible, l’exigence d’une démocratie directe par la révocabilité des élus, celle de porter au sein même de l’entreprise l’exigence démocratique, faisait consensus.

    Des propositions portées par le Réseau salariat de Bernard Friot ont été souvent débattu et nous ont amené, dans le cadre des débats organisés par la Commission Programme et perspectives, à pousser la réflexion collective autour de la transition vers une société sans classe et communiste.

    Quelles sont les motivations au travail ? Quelles sont les conditions requises pour dépasser les rapports marchands d’échange et socialiser le coût de production de l’ensemble des biens et des services ? Comment se positionner par rapport à la proposition d’un « salaire à vie » ou d’un « revenu universel » ?

    Ce qui ne fait aucun doute, par delà les débats et contradictions du mouvement Nuit Debout, c’est qu’un certain nombre d’idées que nous avons porté haut et fort dans les assemblées et les manifestations gagnent en audience parmi une fraction significative de participants. L’idée d’une baisse radicale du temps de travail par exemple, à 25 heures telle que nous avons défendu systématiquement et que nous avons vu reprise sur des affiches anonymes, ou l’idée d’un plafonnement des revenus et d’une gestion collective des entreprises.

    Lors de ce dernier mouvement de lutte, nous sommes témoins et acteurs d’une tendance qui s’affirme plus radicalement, celle d’une repolitisation de l’avant-garde salariée. Une nouvelle génération prend la place de l’ancienne dans les syndicats notamment. L’ancienne génération avait été marquée et démoralisée par les défaites du passé, par l’échec des régimes dits socialistes.

    Pendant plus de deux décennies, les propositions constitutives du projet socialiste étaient devenues taboues au sein même du mouvement ouvrier et des organisations d’extrême gauche. Aujourd’hui, une fraction de l’avant garde salariée, comprise au sens large, cherche à reprendre l’offensive idéologique contre la pensée bourgeoise.

    Et comment pourrait-il en être autrement ?! Quand la pensée bourgeoise domine, c’est toutes les capacités de défense collective qui sont malmenées !

    Aujourd’hui plus que jamais, et nonobstant le mouvement de lutte actuel, malgré les sondages qui témoigne du caractère impopulaire des mesures du gouvernement de gauche et la succession de manifestations ces derniers mois contre la loi Travail, c’est bien la pensée bourgeoise et libérale qui domine encore la classe salarie, et dans toutes ses composantes.

    Depuis un an et son dernier Congrès à Marseille, la CGT a remis à l’ordre du jour et réaffirmé l’objectif d’une baisse du temps de travail à 32 heures hebdomadaires. Voici qui témoigne une volonté de l’appareil syndical de reprendre l’offensive idéologique. Dans les tracts de certains syndicats CGT ou Sud Solidaires, il n’est plus rare de relever des conclusions sur la nécessité de nationaliser telle entreprise, ou de lutter dans la perspective de la socialisation de la production ou de l’autogestion ouvrière.

    Une avant garde reprend le chemin d’une lutte politique socialiste contre le gouvernement et ses offensives. La direction CGT renoue avec une perspective de conquête sociale.

    Mais sans crainte de nous tromper, ce retour idéologique est encore très circonscrit à l’avant-garde syndicaliste la plus combattive. Nous n’en sommes encore qu’au début d’un recommencement. La période pendant laquelle l’idéal socialiste était inséparable de la conscience ouvrière en début du siècle dernier jusqu’aux années 80 a laissé place depuis trop longtemps au « Il n’y a pas d’alternative » de l’ancien Premier ministre britannique Margaret Thatcher.

    Aujourd’hui, l’idée est très commune dans la classe ouvrière et la petite bourgeoisie que le problème, ce sont les charges sociales et le régime d’indemnisation trop généreux qui pèsent sur les salaires réels plutôt que les profits capitalistes qui entretiennent des inégalités sociales records.

    Pour revenir à la loi Travail, une partie des salariés craint une dégradation de ses conditions de vie et de travail. Mais en même temps, une partie non négligeable de travailleurs du rang s’accorde avec les axiomes idéologiques de référence de la pensée libérale. « Si les employeurs peuvent plus facilement licencier, ils pourront aussi plus facilement embaucher ». Ou encore : « Pour chasser les mauvais éléments dans l’entreprise, il faut faciliter les licenciements ».

    La division entre les bons travailleurs qui devraient être privilégiés par le salaire et la considération patronale et les mauvais travailleurs qui devraient être exclus de l’entreprise et ne mériterait pas d’être indemnisés paraît de plus en plus forte.

    En 2006, la lutte contre le Contrat Première Embauche qui allongeait la période d’essai des Contrats à durée indéterminée avait rassemblé régulièrement plus de 3 millions de manifestants dans les rues. Depuis mars dernier, contre une loi qui nous ramène 50 ans en arrière, nous dépassons difficilement le million de manifestants sur toute la France.

    D’une part le nombre de manifestants est loin d’être à la hauteur de l’attaque, d’autre part le mouvement de grève reste minoritaire. Dans certains secteurs les plus combatifs des transports publics comme la RATP, les structures syndicales sont particulièrement affaiblies. À la RATP comme à la SNCF, les organisations syndicales sont aussi très compromises avec le gouvernement de gauche. Les propres membres de ces syndicats, qui souvent sont socialement privilégiés, rechignent à se lancer dans la bataille, malgré les attaques de leur propre direction.

    La grève des raffineries a été votée par les assemblées générales des salariés sur l’insistance des équipes syndicales CGT locale. Mais aucun autre secteur ne prenant le relais de la grève sur la durée, la reprise était rapidement actée. Les blocages des centres d’incinération en région parisienne n’auraient pu être efficients sans la sympathie des travailleurs du secteur de la propreté, des égoutiers et l’engagement de leurs camarades syndicalistes. Mais aussi vrai : ces blocages sont autorisés parce qu’ils bénéficient de l’appui de toute la Confédération de la CGT qui est dans un bras de fer avec le gouvernement.

    La CGT défend son rôle de négociateur institutionnel privilégié en tant que premier et deuxième syndicat de France au côté de la CFDT libérale et progouvernementale. Une bonne partie de l’appareil CGT, au début du mouvement et après publication de l’avant-projet de loi El Khomri, considérait encore comme improbable l’inversion de la hiérarchie des normes. Quand il a été clair que le gouvernement avait bien l’intention d’assurer aux entreprises la possibilité d’organiser des référendums d’entreprise pour contourner les accords de branche et leurs commissions paritaires, la direction confédérale a réagi plus vivement en appuyant et en cherchant à multiplier les blocages.

    Le mouvement de la classe salariée dans son ensemble n’est pas à la hauteur de l’offensive du patronat et de son gouvernement pour espérer faire reculer le pouvoir. Mais une avant-garde combative renaît et se renforce. Des milliers d’activistes participent à des offensives contre les forces de l’ordre à coup de jet de pierres et de pétards. Le gouvernement avait interdit les manifestations et les rassemblements. Il a dû céder.

    Malgré les dispositifs policiers extraordinaires, malgré les hélicoptères qui survolent nos têtes dans une atmosphère de guerre civile pendant les manifestations, malgré les tirs de grenades assourdissantes et les gazes, malgré les assignations à résidence préventives de certains activistes, les gardes à vue et comparution immédiate devant les juges de présumés casseurs, des dizaines et des centaines de milliers de salariés et syndicalistes tiennent la rue et sont toujours déterminés à ne rien lâcher.

    Si la mobilisation faiblit avec l’arrivée des congés d’été, nous sommes très nombreux a rester convaincus que la lutte n’est pas près de se terminer. L’idée est partagée dans le mouvement que l’attaque sans précédent du gouvernement marque notre entrée dans une nouvelle période politique, de lutte et de refondation politique.

    Du côté de Plateforme2016, nous cherchons à structurer le mouvement de lutte sur le long terme. Nous pensons que si le mouvement n’est pas en capacité de gagner, c’est en raison de la marginalisation de la pensée d’une alternative crédible au capitalisme et de l’affaiblissement des solidarités ouvrières. Nous pensons absolument nécessaire de renforcer les capacités politiques de la classe salariée, renforcer ses solidarités, son esprit d’entraide, multiplier ses contre-pouvoirs syndicaux dans l’entreprise, et associatifs à l’échelle territoriale. Nous pensons qu’il nous faut faire partager des objectifs de mobilisation qui dessinent un nouveau projet de société. C’est en réaffirmant la perspective d’un pouvoir travailleur et de la reprise en main collective des moyens de production et d’échange que nous pouvons battre en brèche les craintes sur la fuite des capitaux, les délocalisations, ou empêcher que la lutte pour conserver nos droits soit retournée en plans de licenciements et en grève des investissements par le patronat.

    Nous pensons que notre lutte est politique et que la construction d’un parti révolutionnaire, puisque la question nous est posée, est inséparable d’un progrès dans les consciences, de la ferme volonté de se battre pour une société d’égalité sociale et d’association libre des travailleurs, de libération sociale et d’épanouissement individuel. Pour matérialiser le projet dans le réel, il y a nécessité de travailler intensément au développement des capacités salariées autour d’une stratégie qui vise à renforcer notre pouvoir autonome pour disputer toutes les prérogatives sociales et économiques au patronat, aux hauts fonctionnaires et élus de la république bourgeoise.

    Nous avons en France une extrême-gauche particulièrement affaiblie. L’opportunisme de cette extrême-gauche qui refuse de défendre un programme de transformation socialiste et de Révolution favorise à droite, les renaissances successives de la social-démocratie avec une issue électoraliste, et à gauche des tendances anarcho-autonomes qui refusent de porter des objectifs de lutte politique clairs pour le mouvement dans son ensemble et se montrent rétives à toute forme de centralisation politique et démocratique des organes de lutte interprofessionnels et sectoriels.

    Dans cette situation, les militants révolutionnaires sont convaincus d’un fort potentiel de développement. Mais plus que jamais, nous sommes en faible nombre et isolés.

    L’objet de Plateforme2016 vise justement à reconstituer le nouveau noyau d’une avant-garde combattive propre à développer les potentiels des prochains mouvements de classe. Pour que les éléments conservateurs et opportunistes qui sont dans les organisations syndicales et d’extrême-gauche ne puissent jouer le rôle de frein systématique à la simple expression d’un progrès de la conscience de classe, ou ne puissent empêcher la dynamique de construction d’un authentique pouvoir fédéré des travailleurs, l’intervention organisée des militants qui visent la Libération des exploités est absolument obligatoire.