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Réfugiés, les distributions continuent

LES DISTRIBUTIONS CONTINUENT par des assos, particuliers, groupes d’amis…

16 novembre. Soirée pas trop froide, Paris, métro Stalingrad.

Sur les marches des talus bordant le canal St-Martin, les cours continuent de la même façon tous les soirs en trois groupes, ils se pressent les uns contre les autres, une cinquantaine. Les hommes répètent ensemble des phrases dites par le formateur qui possède un tableau mais comment y voir avec les arbres et peu de réverbères ? L’un d’eux éclaire le tableau pendant toutes les séances. Et chacun au pied de son escalier. Il y en a 3…

J’ai honte d’être de ce pays de non-accueil, sachant que la nuit les écoles restent vides et chauffées pour que nos petits marmots ne prennent pas froid le matin en arrivant..

Des bénévoles du BAAM Bureau d’Accueil et d’Accompagnement des Migrants s’entretiennent debout avec quelques-uns, tout en haut.
En bas sur le pont du canal, le bord de pierre permet de poser des thermos. Un groupe dans lequel on reconnaît une personne souvent présente à NUIT DEBOUT vient de servir thé et café et distribuer des morceaux de leurs 100 baguettes données par des boulangers de leurs quartiers. Tout le monde est très calme, une sorte de lenteur, comme s’il fallait prévoir encore de longues soirées. Certains réfugiés viennent se retrouver ici de plusieurs banlieues. D’autres ont l’air plus solitaires.

Au début : du chocolat et des morceaux de sucre mais c’est la fin de la distribution. Les sacs à roulettes et les grands doubles sacs de pain en papier sont presque vides.

Quelques rares jeunes s’approchent, l’un n’a pas plus de 16 ans, probablement un soudanais. Un autre s’entretient en anglais avec une jeune passante souriante en bonnet qui le regarde dans les yeux. Elle n’a pas de carnet comme les actifs de l’asso, et les mains dans les poches, plutôt une curieuse passionnées. Une histoire d’amour se trame-t-elle ? La fille ne fait pas tomber son large sourire…

Du côté de la distribution, il n’y a plus de café, juste quelques sachets de thé. Il est 18h30. Les rats du canal continuent à harceler les bénévoles, cette distribution étant une bonne occasion pour ces bêtes qui n’ont peur de rien (coups de pieds par terre les affolent à peine) Quand les aidants repartent et referment leurs sacs, les rats vont enfin voir ailleurs… Pour 20h le BAAM prendra le relais de ce groupe pour distribuer des repas à la fin des cours qui sont donnés par ailleurs dans d’autres lieux.

On demande où ils dorment puisque les campements sauvages ont été dispersés il y a une quinzaine de jours et expédiés on ne sait où à l’aide de cars. Certains c’est sûr n’entrant pas dans les « cases » des accueillis sont renvoyés hors de France.

D’autres sont logés en banlieue, quelques rares à Paris mais tous les jours il en arrive de nouveaux qui eux c’est sûr dorment dans la rue. Un village de tentes ne s’est pas encore reconstitué… où le pourrait-il ? Selon la Mairie de Paris il arriverait environ 80 réfugiés ou immigrant.e.s par jour. Selon un site 500 à 1000 à ce jour seraient en train d’errer dans Paris. Le 27 novembre le BAAM organise une journée de formation juridique gratuite mais il n’y a plus déjà plus de places…

Fanny

 

Des sites www.facebook.com/ptitdejaflandre nourriture du matin quai de Seine

https://baamasso.org/fr   (donne des tutoriels pour guider, accueillir et enseigner sans formation aucune…)

« thé et café pour les migrants » c’est le mercredi, jeudi ou vendredi, une fois par semaine. On peut aller les aider.

 


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