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À l’abordage !

À Nantes les 26 et 27 août devait se tenir à la Cité des Congrès la « grande » université d’été du PS… Mais c’était sans compter que Nantes est une ville dans laquelle la lutte contre la loi Travail, durant tout le printemps dernier, a été particulièrement intense.

Après les premières manifestations estudiantines, après l’apparition de nuit Debout, ce fut au tour des salariés de l’industrie locale, du port de saint-Nazaire, de la raffinerie de Donges et des environs, de la zone aéroportuaire de Bouguenais ou encore des zones industrielles d’Ancenis de prendre le relais pour une grève qui s’est étendue sur plus d’un mois. Plus de 4 mois de luttes donc, ponctués de manifestations, blocages et grèves dans tout le département.

L’anonce de l’université d’été du PS dans la ville de Nantes a été comprise comme une provocation par nombre d’acteurs du mouvement. Dès le mois de juillet, des réunions rassemblant lycéens et étudiants, zadistes, syndicalistes, mobilisées et mobilisés ont été organisées rassemblant près d’une centaine de personnes, dans le but d’organiser un contre-événement à la mascarade « socialiste ».

Rapidement le pouvoir en place a pris peur… et c’est la fuite ! Les représentants du PS annoncent honteusement par la bouche de Cambadélis l’annulation de l’université d’été du PS à Nantes, et organisent à la place plusieurs universités disséminées dans le territoire sur des zones peu peuplées. Quelle honte qu’un gouvernement qui ne peut plus mettre les pieds nulle part sur le territoire !

La dynamique qui s’était organisée autour de l’université d’été du PS, forte de cette première victoire par forfait, n’a pas pris fin pour autant. Les réunions se sont poursuivies durant tout l’été et continuent de rassembler, en pleine période estivale, souvent plus d’une cinquantaine de participants d’horizons divers. Un journal est créé. Une radio est créée. Et décision est prise de maintenir l’événement initialement prévu d’un rassemblement national en plein centre-ville les 26 et 27 août.

Les 26 et 27 août dernier se sont donc tenu 2 jours de débats, ponctués d’une marche funèbre célébrant symboliquement, mais pas tant que ça, l’enterrement du Parti Socialiste. 200 à 300 participants ont pu être comptés. Les participants venaient des 4 coins de la France, Montpellier, Rouen, Rennes, Saint-Étienne…

Les débats ont tourné autour du mouvement du printemps et des perspectives qui lui succèdent. Autour aussi de la ZAD et de la menace de l’intervention annoncée par Valls pour l’automne prochain. Autour enfin de la question des migrants et de leur accueil sur le territoire.

L’idée générale était le dépassement de la lutte contre une loi, pour déboucher sur la lutte contre un système qui lui est intimement lié. Comment mener la lutte contre le système capitaliste ? Par quoi remplacer ce système ? Comment se débarrasser du gouvernement qui en est le soutien ? De nombreux camarades ont pu raconter la lutte dans leur ville, la répression dont ils sont l’objet, les camarades en prison 2 mois pour « insulte à agents », le front commun avec les syndicalistes et travailleurs des ports et docks, avec les salariés des raffineries…

La volonté est claire de ne pas mettre fin à la lutte avec les congés d’été mais de la poursuivre après, et jusqu’au bout. La période électorale à venir ne doit pas signifier que nous devons attendre l’élection d’un homme providentiel, mais bien que nous devons mettre à profit l’agitation politique du moment pour avancer nos propositions pour une société débarrassée du carcan du capital, et organiser la lutte pour sa défaite.

L’appel a été lancé à l’ensemble des régions pour organiser partout sur le territoire des assemblées similaires.

Face au monde du capital, du fric et de l’oppression, à l’abordage donc !

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