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Salutations à Plateforme 2016 des États-unis !

Nous vous présentons la traduction en français d'une lettre que la section américaine du réseau Luxembourgiste international nous adresse

"Salutations à Plateforme 2016 de la part de la section américaine du réseau Luxembourgiste international.

Nous soutenons votre travail et sommes inspirés par votre volonté de disséminer et populariser un programme d’idées qui se veut résoudre la crise du chômage en France, mais également dans le monde entier.

Si demain vos propositions venaient à être adoptées, les citoyens verraient leur nombre d’heures travaillées diminuer, mais ils pourraient aussi bénéficier d’un logement et d’un accès aux services publics complètement gratuit. La naturalisation se ferait sans discrimination. Cela aurait pour conséquence d’éliminer le chômage de masse, mais surtout de faire taire la campagne anti-immigration que mène le gouvernement, comme seule excuse de leur incompétence.

Réussir à intégrer ces demandes et en faire un point essentiel de la lutte contre la loi El-Khomri serait une énorme victoire pour les prolétaires du monde entier.

Aux États-Unis nous travaillons depuis 2008 pour consolider un noyau d’activistes qui nous permettrait de rallier les masses à un programme similaire. En 2011 nous avons, avec d’autres camarades du mouvement «Occupy Wall Street», créé un groupe de travail basé sur ces revendications.

Nous avons ainsi adopté la demande d’un «Travail pour Tous» ; un contrôle massif et démocratique des chantiers et services publics, avec embauche directe par le gouvernement des travailleurs. Le financement d’un tel projet se fera via de nouvelles taxes sur la richesse, aussi bien des entreprises que des particuliers, ainsi que l’arrêt des guerres menées par notre pays.

Ces nouveaux emplois se veulent ouverts à tous, sans préoccupation du statut d’immigration ou du casier judiciaire. Ils permettront un accès global et garanti à l’éducation, au système de santé, au logement, aux transports publics ou encore à l’énergie renouvelable.

Nous n’avons pas réussi à faire adopter ce programme à l’unanimité par le mouvement Occupy Wall Street, principalement à cause de sa structure non-démocratique. (90% de suffrages positifs étaient nécessaires pour qu’une proposition soit adoptée)

Cependant les choses ont changé en 2013, lorsque une réunion à Newark (New-Jersey) où étaient représentées une centaine d’organisations locales et régionales, a validé un texte de demandes très similaires aux nôtres. Il mettait ainsi en lumière notre affirmation que : «de nouveaux emplois serviraient à construire les infrastructures nécessaires, mais permettraient également de créer un service public réellement gratuit et de qualité».

En 2016 ce programme s’est invité dans une lutte au sein de la Cité Universitaire de New-York, la troisième du pays avec pas loin d’un demi-million d’étudiants. Une conférence composée de plus de cent professeurs et étudiants a validé la demande d’un service public gratuit pour tous.

Dans cette organisation, nous avons démontré qu’il y a bien assez de travail pour qu’il soit partagé entre tous.

Ce service public gratuit dont nous avons tant besoin requiert en effet un grand développement en matière de logements, d’hôpitaux, d’écoles, ou encore de transports, et tout autant de personne pour la construction et le bon fonctionnement des dites structures. Quant à ce qui existe déjà, partout il y a des rénovations et des extensions à faire.

C’est bien pour cela qu’un «service public gratuit pour tous» est indissociable d’un «travail pour tous» ; et que l’embauche doit se faire via le gouvernement.

Il y a un siècle de cela, Rosa Luxemburg démontrait déjà le rôle majeur d’organisations démocratiques telles que Plateforme 2016 ou ILN pour mener à bien les grèves générales. Un rôle que chacun a pu vérifier depuis au travers des grèves successives autour du globe.

Nous pensons que le travail de Plateforme 2016 pour guider et encourager la formation de nouvelles organisations aux délégués révocables, à la fois pour mener la lutte et en prendre le contrôle économique est un grand pas en avant dans la propagation d’idées révolutionnaires au sein de la masse prolétaire.

La création de telles organisations, peu importe qu’elles soient à échelle locale, régionale ou nationale, qui se lancent dans la bataille contre la Loi Travail, donne enfin une alternative aux directions syndicales bureaucratisées. Une alternative qui manquait au niveau national depuis les évènements de Mai 68.

Nous avons bien l’intention de propager la nouvelle de votre organisation au sein des Etats-Unis mais également en dehors de nos frontières. Le Réseau International Luxembourgiste (ILN), une petite organisation de plusieurs douzaine d’activistes disséminés aux quatre coins de la planète, publiera une description de l’histoire et du travail de Plateforme 2016 dans la prochaine publication de notre journal, Mass strike.

Lorsque j’ai rencontré plusieurs de vos membres à Paris, nous sommes tombés d’accord pour échanger des articles de nos journaux respectifs et nous partagerons également nos publications avec des camarades du Royaume-Uni et de l’Inde.

Nous vous invitons à visiter notre site web (www.luxemburgism.org) pour y contribuer, aider aux traductions et relayer nos articles.

Rosa Luxemburg avait très bien démontré l’importance de l’union des forces et des demandes afin de préparer des grèves massives qui seront le point de départ d’un processus révolutionnaire. La première étape est de construire un mouvement global, unifié autour d’un même programme, dans l’intérêt même du travailleur, et de propager ces idées partout où des luttes sont en cours ou à venir.

Ensemble, nous faisons le premier pas."

 

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