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Un pour tous et tous pour un !

 

Plutôt que de se condamner à l'impuissance faute de reconnaître la nécessité de s'organiser, il s'agit de partir à la reconquête politique et idéologique la fraction du prolétariat la plus immédiatement intéressée à un changement de société en multipliant et en fédérant, au cœur même des sites de production, les contre-pouvoirs militants et les collectifs solidaires qu'appelle l'offensive néo libérale en marche.

Il s'agit non seulement de court-circuiter les directions d'extrême-gauche opportunistes, mais aussi de combler le vide laissé par l’affaiblissement et la dépolitisation des structures syndicales existantes, autrement dit de se mettre à la disposition des travailleurs, afin d'analyser les difficultés qu'ils rencontrent au sein de leurs entreprises, identifier leurs aspirations, engager et organiser les luttes qui permettront de les réaliser.

Mais il n'est pas prise de pouvoir sans empowerment, sans prise de conscience de ses capacités effectives d'action, telles qu'elles s'éprouvent dans l'agencement des résistances, des fraternités qu'elles génèrent, des réseaux d'entraide qui les rendent possibles. Ainsi, en prévention ou en déjouement de l'arbitraire patronal, il est impératif de se réapproprier les outils comme les conditions de travail, et par conséquent d'investir l'entreprise et d'y militer activement en faveur du paiement des heures supplémentaires, des augmentations de salaire, de l'aménagement du temps de travail, du respect des normes de sécurité et d'hygiène, et dans cette mesure d'y constituer des noyaux militants, en anticipation de la libre fédération des travailleurs dans la perspective de laquelle nous travaillons, comme des comités salariés à travers lesquels elle se réalise.

Car la révolution n'est pas un horizon lointain et inaccessible, mais se décide ici et maintenant, comme rupture permanente avec le régime d'exploitation capitaliste, mises en échec des politiques de management néo-libérales, expérimentation de la démocratie au travail !

Moyennant quoi, on aura compris que la stratégie défendue par Plateforme s'inscrit en faux contre les tentations réformistes/autoritaires, opportunistes, anarchoïdes, caractéristiques d'une certaine extrême-gauche. Plutôt que de s'arc-bouter sur des positions défensives, alignées, par là même, sur l'agenda néo-libéral de la bourgeoisie au pouvoir ou de chercher à inhiber, domestiquer ou récupérer les mouvements de contestation afin de les faire rentrer dans l'orbite de la social- démocratie de droite ou de gauche, on n'hésitera pas à mener l'offensive politique et idéologique en contestant le capitalisme dans ses structures les mieux établies.

Nous prendrons l'initiative des luttes en mettant en place un réseau d'entraide, de solidarité et de coopération avec les travailleurs, en organisant des comités ad-hoc, des journées de formation, des réunions et des assemblées générales, des grèves et des blocages !

La stratégie générale est claire : il s'agit d’œuvrer à la promotion d'un agenda et d'une praxis révolutionnaire. Ce qui ne signifie pas qu'il faille céder aux tentations procrastinatrices d'une certaine gauche, prisonnière d'une conception attentiste, eschatologique, paresseuse et finalement inoffensive et disempowering de la révolution, complice du scepticisme qu'elle engendre ou des récupérations néo-bourgeoises qu'elle rend possible. A l'inverse, nous nous proposons d'instaurer un rapport de force durable, massif et offensif. Il s'agit, au final, de renouer avec la lutte des classes, dans sa triple dimension politique, économique et idéologique. Par et pour les travailleurs donc.

Basile

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