Justice pour Théo ! Révocation immédiates des policiers coupables et de leurs complices ! (18/02/2017)

En manif comme dans les quartiers populaires, c'est au nom de l'ordre que la police intervient. Mais de quel ordre s'agit-il ? Celui de la propriété bourgeoise !

La police est un des instruments dont la bourgeoisie dispose pour mettre au pas tous ceux qui sont opprimés par les rapports d'exploitation, ceux qui subissent la galère du travail dur pour un maigre salaire et la misère du chômage de masse.

Même si certains entrent dans la police en pensant qu'ils combattront le crime, reste que l'institution policière et la justice d'état n'inquiètent guère les criminels en col blanc. 

La police matraque dans les quartiers populaires pour nous dissuader de passer à l'action, comme elle gaze dans les manifestations pour nous désorganiser.

Et puisque les conditions de vie se dégradent pour la majorité de la population, la bourgeoisie se sait en danger. Alors elle charge ses médias et institutions de désigner l'ennemi intérieur et sa police de les traquer : les travailleurs immigrés avec ou sans-papiers, les chômeurs, les habitants des quartiers populaires, les squatteurs, les syndicalistes et tous ceux qui résistent face à l'ordre établi. Tout cela au nom de "l'état de droit" et de leur "République" !

L'état d'urgence permanent est une des conséquences de cette situation. L'agression et les sévices sexuels perpétrés récemment par des policiers sur Théo, ainsi que la répression sur les militants pendant le mouvement contre la loi « travaille ! » en sont d'autres. Mais si nous laissons passer ça, si nous nous laissons faire, alors cela recommencera de plus belle !

Nous devons traiter le mal à la source ! Il ne s'agit pas de rester cantonnés à la spontanéité des émeutes avant un retour programmé à la normale ! Toutes les fractions du peuple opprimé doivent s'accorder sur une stratégie commune !

En 2005 quel dénouement après plusieurs semaines d'émeutes ? Les policiers qui ont poursuivi Zyed BENNA et Bouna TRAORE  jusqu'à la mort n'ont pas été inquiétés !

La brutalité policière n'a connu aucun frein depuis ! Au contraire, celui qui était ministre de l'Intérieur à l'époque des faits est devenu président de la République un an et demi plus tard !

De même à la fin du printemps 2016 le gouvernement a imposé sa loi travail à coup de matraque et de 49.3, sans que la majorité des travailleurs se mobilisent faute d'organisation et de projet révolutionnaire.

Et hier comme aujourd'hui, une minorité -à l'image de François FILLON- se sait à l'abri de toute poursuite, tandis que nous, la grande majorité de la population, sommes à l'inverse précaires et incapables de nous défendre puisque désorganisés.

Mais que cela ne nous décourage pas ! Car qu'y a-t-il de commun entre nous ? Nous sommes des travailleurs - avec ou privés d'emploi. Nous n'avons que notre force de travail pour survivre, c'est nous qui produisons les richesses dont ils profitent ! Et eux, qu'ont-ils en commun ? Ce sont tous des parasites qui se contentent au mieux des tâches les plus aisées à accomplir telle que la gestion du capital, ou au pire qui ne lèvent pas le petit doigt et se contentent d'amasser des millions ! 

C'est là que nous devons frapper pour faire en sorte que le mouvement s'étende et ne se résume pas en quelques explosions temporaires et marginales ! La réappropriation des richesses que NOUS produisons doit devenir notre mot d'ordre !

Pour la justice et l'égalité sociale ! Pour en finir avec le rackette des banques, les patrons, et leur état !

Mobilisons-nous pour que les policiers coupables de ces actes barbares soient immédiatement révoqués de leurs fonctions et punis de même que leur hiérarchie ! Pour que ces exactions ne se reproduisent plus jamais !

Par les manifestations et le blocage des points stratégiques de l'économie. Par la grève, par les comités d'usine, de quartier, d'autodéfense !

Ni chairs à patron, ni chairs à matraque ! Les prolétaires contre-attaquent !

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